Cérémonie d'investiture familiale et émue pour Sarkozy

PARIS (Reuters) - La cérémonie d'investiture de Nicolas Sarkozy, mercredi matin, fut familiale et grave pour un nouveau président visiblement ému d'entrer dans ses nouvelles fonctions.
Palais de l'Elysée, 10h00 du matin. Officiels et invités du nouveau chef de l'Etat commencent à s'égrener sur le tapis rouge déroulé sur les graviers clairs de la cour d'honneur, où patiente la Garde républicaine en tenue d'apparat.
A 10h58, tandis que Nicolas Sarkozy arrive au palais pour la passation de pouvoirs avec Jacques Chirac, un demi-millier de personnalités patientent sous les ors de la Salle des Fêtes.
Parmi elles, beaucoup de politiques : l'ancien Premier ministre Pierre Messmer, le maire de Levallois Patrick Balkany, le sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, le ministre sortant Brice Hortefeux, le député UDF Hervé Morin et le président de la Cour des comptes Philippe Séguin. On note aussi la présence de personnalités socialistes comme le sénateur de l'Essonne Jean-Luc Mélenchon ou le maire de Paris Bertrand Delanoë.
Des personnalités du monde artistique aussi : l'écrivain Jean d'Ormesson et la dramaturge Yasmina Reza, qui a suivi Nicolas Sarkozy durant toute la campagne pour préparer un livre. La présidente du Medef Laurence Parisot est également présente, tout comme l'homme d'affaires Martin Bouygues et des représentants des trois grandes religions.
Une partie de la famille de Nicolas Sarkozy est déjà installée : ses frères Guillaume et François, son père Pal et sa mère Andrée, assise dans un fauteuil.
Ses deux fils aînés Pierre et Jean arrivent peu après en compagnie de Judith et Jeanne-Marie, nées d'un premier mariage de Cécilia Sarkozy.
A 11h20, l'épouse du chef de l'Etat, vêtue d'une élégante robe de shantung beige-rosé d'une grande marque italienne, fait son entrée, tenant par la main leur fils Louis, en blazer anglais.
Impressionné, le petit garçon de dix ans reste près de sa mère.
GESTES POUR CECILIA
Il s'intéresse au collier de Grand Croix de la Légion d'honneur qui sera bientôt remis à son père, posé à ses côtés sur un coussin de velours rouge. Un officier vient lui en expliquer la signification.
A 11h40, l'orchestre de la Garde républicaine commence à jouer un air du compositeur espagnol Isaac Albeniz, l'arrière-grand-père de Cecilia Sarkozy. La famille Sarkozy se rassemble dans un coin de la salle autour de Cécilia, apparemment à l'aise dans son nouveau rôle de première dame.
Le président arrive alors, précédé de ses gardes du corps et suivi par le Premier ministre démissionnaire Dominique de Villepin et les présidents des deux Assemblées, Patrick Ollier et Christian Poncelet.
Bronzé, ému et un peu nerveux, Nicolas Sarkozy écoute le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, proclamer les résultats du scrutin du 6 mai qui font de lui le 23e président français.
Après la cérémonie de la Légion d'honneur, il prononce ses premières paroles de président officiellement investi, sous l'oeil de l'assistance attentive et des journalistes installés sur une tribune.
Ce message transmis, son premier geste sera pour son épouse, qu'il embrasse sur les lèvres. Après avoir serré la main de son plus jeune fils, il a de nouveau une attention pour son épouse, dont il caresse la joue gauche.
Escorté du chef du protocole, Nicolas Sarkozy fait ensuite le tour de la salle, où il serre des mains et recueille les encouragements et les félicitations des invités.
Dans les jardins de l'Elysée garnis de roses, des représentants des trois corps d'armées et la fanfare de la Garde républicaine l'attendent sous la bruine pour sa première revue de troupes.
Nicolas Sarkozy a ensuite déjeuné avec sa famille et quelques amis - une vingtaine de personnes au total.

je regrette le départ de chirac

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