Affaire "NICHANE"

Le tribunal de première instance de Casablanca a condamné, lundi, à trois ans de prison avec sursis, assortis d'une amende de 80 mille dh solidairement, le directeur de publication, Driss Ksikes, et la journaliste Sanaa Al-Aji, dans l'affaire de l'hebdomadaire Nichane pour publication d'un article jugé "attentatoire à la religion musulmane".


Le même tribunal a interdit le magazine de parution pour deux mois depuis le prononcement du verdict.
L'hebdomadaire arabophone avait consacré, dans son numéro du 9 au 15 décembre dernier, un dossier intitulé ''Blagues : comment les Marocains rient de la religion".

Les deux journalistes étaient également poursuivis pour ''publication et distribution d'écrits contraires à la morale et aux moeurs, et ce conformément aux articles 41, 59, 67 et 68 du code de la presse.

Dans son réquisitoire, lors de l'ouverture du procès, le 8 janvier à Casablanca, le ministère public a demandé la "condamnation des deux journalistes et l'interdiction de la publication de l'hebdomadaire ainsi que de l'exercice de la profession pour les deux journalistes", tout en rejetant de leur accorder les circonstances atténuantes.

La défense a, pour sa part, demandé leur acquittement pour ''bonne foi''.
La rédaction de l'hebdomadaire avait, dans un communiqué, précisé qu'il ne visait pas, à travers la publication de ce dossier, à ''heurter'' les sentiments des lecteurs musulmans et réitéré ses vives excuses, tout en s'engageant à poursuivre son travail en tout professionnalisme et respect de ses lecteurs quelles que soient leur religion et leurs croyances.


Le 15-1-2007
Par : MAP

J'adore le sourire moqueur de Sanaa Al-Aji sur la photo. Cette "atteinte à la morale et aux bonnes moeurs" se doit d'être un peu plus éclaircie. Après le coup des musiciens satanistes, voilà les journalistes qui choquent les pauvres lecteurs.
Mais ces lecteurs n'ont ils pas lu le titre sur la couverture? N'ont ils pas choisi de lire? Ca contraste avec la liberté d'expression. Mais au fait, de quelle liberté d'expression? Le journal n'a fait que retranscrire texto ce qui se dit au sein de la société. N'est ce pas ce qu'on lui demande? Les gens ne sont ils pas conscients que c'est vrai?
Dans une société à la Mira Alfassa, j'aurais proposé que ce genre d'affaires soient jugés par référendum. Mais bon, faut pas rêver non plus.

le titre était plus exactement

''Blagues : comment les Marocains rient de la religion, du sexe et de la politique".

on garde toujours la religion comme couverture, c'est surtt les blagues qui touchent à la politique qui n'ont pas du plaire, et pas au peuple, le peuple s'en marre jour soir.

quand on y pense, c'est vrai ça!
même dans l'affaire des "satanistes" ces pauvres musiciens en herbe on a avancé la religion pr les inculper
en fait de compte c'est lamentable qu'on se joue de notre religion ainsi :-l

au fait moi je pense que c'est plutôt dû à des pressions éxterieurs, et je parle de la délégation kowéitienne qui a visité le Maroc 15 jours après la publication du numéro, et c'est là que les autorités marocaines ont réagi.